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Lazare médecin atypique

Lazare médecin atypique

c'est la deuxième vie de mon blog Alceste médecin atypique , après une fracture de vie , revenu du royaume des morts , et devant l'entrée de la vallée des ombres mon regard a nécessairement changé


Irish mistake

Publié par anton ar gwillou sur 8 Février 2015, 10:04am

Catégories : #société

Irish mistake
Irish mistake

A cette époque nous découvrions l’Irlande et ses pubs ; avec leurs couleurs contrastées et leurs fenêtres aux verres de couleurs teintées, ils engageaient à pousser la lourde porte, tant notre curiosité était excitée par le mystère de ce qui se passait derrière cette volonté manifeste de se dissimuler au chaland .En réalité c’est l’expression du puritanisme hypocrite anglo-saxon .Ce qui ne se voit pas ne peut être jugé. Sauver les apparences voilà ce qui compte .Vous entrez, Immédiatement c’est un autre monde qui vous happe : d’abord cette atmosphère enfumée, lourde de vapeurs d’alcool , les relents de sueurs , et malgré tout , ces parfums de cuirs anciens , de cire sans cesse renouvelée sur d’antiques boiseries , vous invitent à s’enfoncer dans le velours des banquettes accueillantes . L’ambiance dans un pub est toujours animée, un joyeux charivari, confinant en fin de soirée au tohubohu. Il y a surtout ce perpétuel ballet des consommateurs qui vont passer commande au bar, comme il est de tradition dans les pays anglo-saxons et celui de ceux qui le visage rubicond reviennent, les mains chargées de stout bien noir avec ce col de crème caramel.

Nous avons repéré un petit coin dans le recul d’une sorte de bow window avec des banquettes curieusement libre malgré la foule qui se tassait par ailleurs. Nous voilà assis ! L’un de nous s’empresse d’aller chercher qui, une stout qui, une lager , suivant les gouts .Le serveur , en artiste , dessine dans la crème de la bière brune un trèfle, symbole de l’Irlande . Nous attendions les musiciens qui aller ambiancer la soirée, savourant nos boissons à petites lampées, comme il se doit.

Les pubs sont de véritables musés hétéroclites, chacun ayant sa thématique, et nous découvrions les objets, tous vénérables et curieux, accrochés aux murs ou posés sur de petites étagères. Quant aux clients, ils sont de deux type : tout d’abord, il n’y a que peu de candidats accrochés au bar, ou alors des couples, l’homme entreprenant une blonde ou une rousse qui sirote son verre de vin blanc (les femmes ne boivent pas de bière dans la zone culturelle anglo-saxonne).Dans la première catégorie des groupes bruyant qui s’esclaffent à intervalles réguliers ; dans la deuxième des solitaires silencieux qui savourent leur breuvage sombre.

Tout à coup, j’ai avisé un irlandais aux allures d’aède qui se dirigeait vers nous et s’est assis juste en face de moi en me fixant sans toutefois la moindre animosité. Je me dis, « on est tombé sur le « timbré » de service » ! Au bout d’un certain temps, il s’adresse à moi en me demandant de quel instrument je joue .Un peu troublé, je lui répond : piano ! Et alors il me sourit en m’interrogeant :

  • Venais-je souvent ici ?
  • Mes amis faisaient-il partie d’un groupe ?

Pour finir je lui indiquai que nous étions des touristes et non des musiciens. Alors gentiment il me répondit :

  • Savez-vous, là où vous êtes assis, c’est le coin réservé aux musiciens qui vont jouer ce soir !

Compris ! Je m’empressai de déguerpir en m’excusant ; mais lui, me proposa quand même de jouer avec eux !

Les Irlandais sont vraiment très amicaux !

Cela me rappelle un autre épisode bien caractéristique, de ce peuple fier et courageux. Lors de notre périple, la famille criant famine, nous nous sommes arrêtés dans un pub. En effet, c’est dans ces établissements qu’on mange le mieux et pour pas cher. Les enfants étaient agités et je décidais d’abréger. Précipitamment nous sortons. Arrivé au cottage, je réalise soudain, que nous sommes partis sans payer. Nous aurions pu laisser filer, comme touristes qui allaient disparaître bientôt du paysage irlandais, mais les principes moraux, un peu vieille France qui ont sous tendu mon éducation ne m’y autorisaient pas. Le lendemain je suis retourné, tremblant de honte au pub .Je m’adressais alors au barman de service et lui expliquait ma « distraction », la gorge sèche. J’eu droit à un large sourire, puis il s’adressa à moi de la sorte :

Je me souviens de vous avec vos enfants. Merci d’être revenu, c’est très aimable. Il se souvenait de la note et me fit même cadeau des consommations ! Les irlandais sont aussi des gens de principe.

Dans le même ordre d’idée, j’avais remarqué qu’il n’y avait pas de volet aux maisons dans la ville de Clifden , où nous séjournions . On m’expliqua que c’était inutile car personne ne volait ici ! Mais je parle d’une autre époque, avant l’entrée de l’Irlande dans la communauté européenne .Je me suis laissé dire que cela avait changé depuis.

Irish mistake
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