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Lazare médecin atypique

Lazare médecin atypique

c'est la deuxième vie de mon blog Alceste médecin atypique , après une fracture de vie , revenu du royaume des morts , et devant l'entrée de la vallée des ombres mon regard a nécessairement changé


Réserve

Publié par anton ar gwillou sur 11 Août 2015, 06:27am

Catégories : #fiction

Réserve
Réserve

Il y a une population dans les terres de l’extrémité ouest de l’ancienne Europe en parties submergées à la suite du réchauffement climatique du 21* siècle, qui vit, ou plutôt devrais je dire survit en refusant tout les progrès de la médecine moderne issues du génie génétique.

En fait elle refuse l’éternelle jeunesse (ou presque) et accepte de mourir dans des délais inacceptables actuellement. Évidemment il faut bien reconnaître qu’elle est peu exposée aux maladies de notre siècle en raison de son mode de vie caricaturalement traditionnel.

Le consortium mondial compassionnel qui nous tient lieu de gouvernement a souhaité par sécurité, en raison de la possibilité de gênes sauvages pouvant être exploités créer un sorte de Zoo (excusez du terme mais cela revient au même), avec un écosystème compatible autorisant la pérennisation des cette civilisation fossile.

Pour des raisons géographiques et géologiques cela a été relativement facile puisqu’il s’agit maintenant d’une quasi péninsule. IL a donc suffit de fermer du côté terre la réserve zoologique par de hautes barrières magnétiques uniquement franchissables en certains point commandés par les équipes de « soigneurs ».

Les nouvelles conditions climatiques , l’appauvrissement des ressources énergétiques , l’autarcie complète décidée de plain grès avant la fermeture de la barrière par ce peuple de sauvage génétique a entraîné suivant une modélisation connue une régression jusqu’à des temps reculées de cette société .

En résumé, certes la science et la technologie ne sont pas absentes de cet univers mais ne servent que de façon modérée à la gestion d’un environnement et d’un peuple dont le but n’est pas l’expansion et la croissance exponentiel en terme de production ou de bien être matériel.

Cela donne des résultats intéressants qui en font une destination privilégiée des touristes.

Un épisode relativement dramatique m’a été relaté qui explicite bien la problématique posée par ce peuple, dont nous avons discuté longtemps au conseil, la destruction.

A une date qui correspondrait dans les temps anciens au printemps comme on disait, une erreur dans la procédure de fermeture des barrière magnétiques a crée une ouverture pérenne, autorisant la sortie des « sauvages »En réalité il n’y aurait pas du avoir de risque particulier en raison de la répugnance de ces populations à sortir de leur environnement. Or il est advenu qu’un homme qu’on dénommera Stourm , eut l’idée saugrenue de pénétrer en territoire civilisé et cela en toute impunité .

Très curieusement nous découvriront qu’il était de caste moyenne, de grande culture, et avait une niveau scientifique tout a fait convenable même de notre point de vue .Les raisons de son escapade nous seront inconnues fort longtemps.

Un soir il fit irruption dans un de ces villages frontières qui servent aux touristes en mal de sensation et qui souhaitent en toute sécurité faire de courtes incursion dans le « zoo » comme ils disent.

Il composa fort habilement le code d’entrée d’une résidence. C’est un citoyen de sexe phénotypique féminin qui lui répondit.

Sans aucune méfiance, nous l’appellerons Brum, lui ouvrit.

Elle comprit immédiatement à qui elle avait à faire mais le large sourire décontracté de l’homme au physique si masculin selon nos propres critères la déstabilisa et elle lui demanda seulement de faire silence en rentrant dans l’appartement à cause des voisins.

En réalité c’était ce qu’ils appellent un voyageur, un homme chargé d’entrer en contact avec toute forme de vie pour apprendre d’elle les leçons du créateur, considérant chaque être comme une variation ,pour utiliser un terme de musique, du thème fondateur.

Il était là pour parler, peut être entrer en empathie, voir sympathie, voir en amour mais ça elle ne le savait pas.

Stourm était satisfait du hasard qui l’avait mené là.

Brum était belle , irradiait une grande douceur ,exprimait un fort désir de contact sensuel à travers ses phéromones, mais était elle une femme génétique ?

Cela était important car au cas où leur relation s’établirait il pensait lui demander de le suivre, afin de créer un couple hybride pour les générations futures.

Elle ne le suivrait que si elle l’aimait, cela n’avait pas changé, mais pour le reste tout dépendait de ce qu’il allait découvrir. Il n’ y a avait pas d’autre moyen !

-Tu dois me cacher un certain temps, comment t’appelles tu ? Acceptes tu ??

Stourm commençait à paniquer sans comprendre pourquoi son sang froid habituel lui échappait. Un sentiment ambigu diluait l’état de flottement permanent dans lequel il se maintenait grâce à son statut privilégié de voyageur qui lui permettait de se concentrer sur le détachement existentiel.

Il comprit que les phéromones avaient trouvé leur chemin en lui, il était urgent d’agir.

-Te cacher mais pourquoi, que vas-tu faire, un attentat ? Tu vas me tuer après ?

Non je viens pour te rencontrer et si tu le veux bien, t’aimer et t’emmener avec moi.

Elle ne su que répondre :

-Mais pourquoi ?

Écoute, je ne sais plus, mais je sais que je le veux maintenant, et toi ?

L’amour est une chose admirable, elle est complètement détachée du temps et de toute matérialité, de toute logique. C’est une transcendance qui projette le couple sincère dans une dimension de l’ordre du divin, mais la pureté nécessaire à maintenir le processus est telle que l’issue est en définitive totalement aléatoire.

-Je crois que oui ça me plairait.

Dans ces conditions il lui devait la plus totale honnêteté.

-Est tu une femme, je veux dire vraiment une femme ?

Elle le regarda avec ses grands yeux sombres aux fentes palpébrales inclinées, et lui répondit :

-Viens le vérifier !

Quelques temps après on découvrit qu’une habitante de la zone frontière avait disparue.

Cette affaire fit grand bruit et monta jusqu’au conseil continental.

Les représentants de la « réserve » dénièrent toute implication.

Le haut conseil alla jusqu’à envisager sa destruction en raison du risque génétique, mais au bout du compte après que les medias ce soient repues de tout les scenarii les plus sordides possibles, on laissa tomber ,à charge au gouvernement de la réserve ,d’organiser la recherche et le rapatriement de Brum , ce qu’ils se gardèrent bien de faire .

Ce qui fut les mont d’Arée , constitue maintenant une zone émergée qui reste très poissonneuse malgré la super pollution mondiale . Des pêcheurs nomades vivent dans des yourtes et assurent la protection de l’écosystème marin en pratiquant modérément un élevage et des prélèvements sauvages contrôlés.

Une des yourtes particulièrement grande abrite une grande famille .La femme est belle, ses trais asiatiques se retrouvent sur le visage de ses enfants .Iils semblent heureux, en tout cas selon leurs critères.

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